COMME DES ENFANTS

#commedesfilles

19 décembre 2023
MP enfant_papillons

COMME DES ENFANTS

#commedesfilles

19 décembre 2023

Y s’en est passé des affaires en 2023. Je ne parle pas d’actualité ici, parce que, pour ma survie mentale, je ne regarde plus les nouvelles. 

Je fais plutôt allusion à l’actualité #commedesfilles : du plus léger coloré et humain.

Une brève rétrospective de notre année, pis après je vous laisse tranquille avec ça :

  • 52 jours de tournage
  • 80 projets 
  • + de 300 vidéos 
  • + de 500 rencontres diversifiées avec des infirmièr.es, des professionnel.les en soin, des enseignant.es, des ingénieur.es, des designers industriels, des entrepreneur.es, des chercheur.es, des humoristes, des gestionnaires, des personnes en RH, des spécialistes de l’EDI, des médiateur.trices, des avocat.es, des enfants.
    Bref, ben du beau monde.
  • Un printemps de découragement 
  • Un automne vraiment excitant
  • Beaucoup de questionnements concernant la Loi 25
  • Quelques séances de danse
  • Un nouveau projet #commedesfilles pour les enfants
  • Un nouveau papillon dans l’équipe pour 2024 (STAY TUNED)

Merci à la JCCM pour les photos ARISTA 2023.

Bien évidemment, cette rétrospective #commedesfilles me fait réaliser qu’on a eu une belle année. Ceci dit, il y a UN moment qui n’est pas dans cette liste et qui mérite selon moi d’être raconté ici.

Le voici.

Le 7 juin dernier au soir, je reviens d’un événement pour lequel Comme des filles a réalisé plusieurs vidéos. Une belle soirée et plusieurs agréables rencontres. Avec deux gin-tonics dans le corps, une certaine fatigue et un peu moins d’inhibition qu’à l’habitude, j’attends le métro à Berri UQAM. Il est à peu près 22 h. 

À deux mètres, une dame plus vieille et plus petite que moi attend elle aussi le métro. J’espère alors secrètement qu’à son âge, j’aurai moi avec le guts de rentrer passé 22 heures un beau mercredi soir.

Le métro arrive. Elle et moi y entrons.

Et là : ILLUMINATION.

Le visage de cette dame me rappelle Passe-Partout. Pas la Passe-Partout des années 2020 là, MA Passe-Partout.

Mes deux gins-tonics, ma fatigue, mon inhibition modérée pis moi, on va donc s’asseoir à côté d’elle et on ose lui demander ceci : « Je m’excuse de vous déranger, mais est-ce que vous êtes Passe-Partout? »

Et la dame de répondre : « BEN OUI ». Avec sa voix rassurante de vraie Passe-Partout pis toute.

Et BAM. Cela marque le début de ma ride de métro avec Marie Eykel. 

Tu m’aurais dit en 1990 que j’allais vivre ça pis je t’aurais même pas cru.

Ensemble, on jase de télévision. Je lui demande ce qu’elle pense du nouveau Passe-Partout. Elle voit mon sac papillon de Comme des filles Productions et je lui explique pourquoi j’ai décidé de fonder mon entreprise. On réfléchit ensemble à la place des femmes dans notre milieu et dans la société en général. On ne sait pas trop si ça a vraiment changé. 

Une enrichissante discussion.

Le point culminant de la ride (attention) se produit juste avant que Passe-Partout descende à sa station.

On se dit bye, on se remercie de la conversation, et…

ELLE ME DONNE UN BEC. 

Excusez pardon.

Un bec sur la joue auquel j’ai clairement consenti dans la seconde avec sans doute des feux d’artifice dans le regard.

Moi, poussinette de 38 ans avec 2 gins-tonics dans l’corps, je reçois un bec de Passe-Partout, comme ça, au hasard, un beau 7 juin 2023 à 22h22 (en vrai j’ai clairement pas pris le temps de regarder l’heure, mais c’est sûr qu’il était rendu 22h22 voyons donc).

Je sors ensuite à ma station et je marche sous la pluie jusqu’à maison le sourire estampé dans la face. Je texte ma collègue pour lui confirmer que je suis rentrée en vie, pis je lui révèle en extra que j’ai croisé la vraie Passe-Partout dans le métro. Je juge également opportun de réveiller mon chum pour lui raconter toute l’histoire et j’écris sur Messenger la grande nouvelle à ma mère et à toutes mes amies.

Le lendemain matin, je réveille ma fille en lui disant que j’ai croisé MA Passe-Partout pendant ma soirée d’hier. Vous auriez dû voir sa face. Avec sa grande empathie, elle était visiblement très heureuse pour moi et comprenait toute ma joie.

J’ai un selfie de cette rencontre dans mon téléphone (OF COURSE), mais je le garde pour moi, parce que j’ai promis à Marie que je ne le partagerais pas.

Merci Marie, parce qu’à ce moment-là, le 7 juin 2023 à 22 h 22 ish, j’ai retrouvé mon cœur d’enfant.

Source de l'image : https://www.youtube.com/watch?v=GxFC85M6QhM&t=4s
Source de l'image : https://www.youtube.com/watch?v=GxFC85M6QhM&t=4s

On entend souvent que le temps des fêtes est l’occasion de retrouver ce cœur d’enfant (ou de se transformer en Grinch, c’est selon, je comprends bien que Noël n’est pas un cadeau pour tout le monde).

Les enfants ont cette vitalité que les adultes perdent parfois en vieillissant, croulant sous les obligations, la pression sociale, le capitalisme, le patriarcat (oups je l’ai encore dit) et toutes sortes d’autres niaiseries qui les éteignent à petit feu.

Pour 2024, je vous souhaite donc de rester allumé.es pis de pas attendre à d’main pour vivre tu suite, comme le chante Sara Dufour.

Joyeuses fêtes les poussinots et les poussinettes.

Marie-Pier